Trump se moque encore de Macron, cette fois-ci c'est très déstabilisant
Le président américain fait perdre la face à son homologue français et impose son tempo. Alors que les dirigeants du G7 se réunissaient au Canada le 16 juin, Donald Trump a coupé court au sommet en le quittant prématurément lundi soir. Un départ justifié par "ce qui se passe au Moyen-Orient" selon le porte-parole de la Maison Blanche.
Cette explication, couplée aux quelques échanges tenus lors du sommet du G7, a poussé Emmanuel Macron a affirmé sur la chaîne américaine CNN que le président des Etats-Unis a proposé un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran et s'est éclipsé du sommet international pour travailler à l'organisation des négociations. "Si les États-Unis parviennent à un cessez-le-feu, ce sera une excellente chose, la France le soutiendra" a ajouté, enthousiaste, le chef d'Etat français.
Sauf que Donald Trump a démenti tout travail sur un cessez-le-feu entre les deux pays du Moyen-Orient qui échangent des frappes mortelles depuis le vendredi 13 juin. Il a même décrédibilisé Emmanuel Macron assurant que cette erreur n'était pas la première du locataire de l'Elysée. Le président français "a déclaré à tort que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un "cessez-le-feu" entre Israël et l'Iran. Faux ! Il ignore totalement pourquoi je suis en route pour Washington", a déclaré Donald Trump dans un message posté sur son réseau Truth Social. Et le milliardaire d'ajouter : "Que ce soit volontaire ou non, Emmanuel se trompe toujours".
S'il n'est effectivement pas question de travailler à un cessez-le-feu pour les Etats-Unis, du moins dans l'immédiat, il risque d'être compliqué pour Emmanuel Macron d'expliquer sa sortie dans les médias américains. D'autant que Donald Trump a assuré que son retour précipité à Washington "n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu" et s'explique parce quelque chose de "bien plus grave".
Un message qui entretient l'ambiguïté du président américain sur la situation au Moyen-Orient et qui semble avoir un ton belliciste. Donald Trump a salué une "excellente opération" d'Israël après la première offensive du 13 juin pour donner le change, mais en coulisses il s'était opposé à l'attaque souhaitant la retarder jusqu'à la tenue d'une discussion entre les diplomaties américaines et iraniennes. Depuis, le locataire de la Maison Blanche défend une résolution diplomatique tout en faisant pression avec la menace d'une implication américaine dans cette guerre.